Si vous séjournez à Vannes ou dans ses environs, ses remparts et son port animé vont vous séduire, mais ils ne suffiront pas à votre programme. Découvrez cinq lieux que j’affectionne particulièrement dans les environs de cette ville bretonne, chacun ayant une histoire ou une atmosphère singulière.
Découvrez cinq lieux que j’affectionne particulièrement dans les environs de cette ville bretonne, chacun ayant une histoire ou une atmosphère singulière.
Vannes et sa femme, un couple figé dans la pierre
En vous promenant dans les ruelles pavées de Vannes, levez les yeux vers l’angle d’une maison à pans de bois du 16e siècle. À l’angle de la rue du Bienheureux-Pierre-René-Rogue et de la rue Noé, vous y verrez « Vannes et sa femme ». Cette sculpture en granit, représentant un couple souriant, intrigue depuis des siècles les passants. Sa posture, presque malicieuse, donne l’impression qu’elle s’adresse directement aux visiteurs, comme une invitation à entrer dans la ville. C’est l’un de ces détails architecturaux qui racontent autant l’histoire d’une cité commerçante prospère que le goût de l’époque pour l’humour sculpté ! Mais que tenaient-ils dans leurs mains ? On ne le saura jamais !
Le moine de Boëdic, un fantôme dans le golfe
À environ 7 kilomètres au sud de Vannes, au large de Séné, l’île de Boëdic abrite une silhouette rocheuse surnommée « le moine de Boëdic ». Selon la lumière et la marée, la forme paraît plus ou moins nette de loin, mais elle évoque bien un moine en prière tourné vers le large. Accessible uniquement en bateau, kayak ou paddle, on peut aussi l’apercevoir depuis la côte, notamment depuis la pointe du Bill à Séné. La légende locale raconte que ce moine pétrifié guette encore les marins du Golfe du Morbihan.
La Pointe de Bilgroix et la statue de Sainte Anne
Direction la presqu’île de Rhuys, à environ 38 kilomètres de Vannes, pour rejoindre la Pointe de Bilgroix, à Arzon. Elle offre un panorama ouvert sur l’entrée du Golfe, là où l’océan resserré par les côtes se mêle aux eaux plus calmes du golfe intérieur. La force des courants impressionne et explique pourquoi ce lieu fascine autant les promeneurs.
Pour être sûr d’avoir atteint la pointe, cherchez la statue de sainte Anne, patronne des Bretons, installée en 1988. Dressée face à la mer, cette statue évoque par sa forme un dolmen moderne et veille symboliquement sur les marins qui franchissent le goulet.
Sainte-Anne-d’Auray, l’un des plus grands sanctuaires breton
À 22 kilomètres au nord de Vannes, le village de Sainte-Anne-d’Auray abrite l’un des plus grands sanctuaires de Bretagne. Depuis le 17e siècle, date des premières apparitions rapportées de sainte Anne, il attire des pèlerins venus de toute la région. La basilique, bâtie au 19e siècle, impressionne par son architecture à l’entrée du sanctuaire. Le mémorial, érigé en hommage aux Bretons morts pour la France, ajoute une dimension mémorielle à la visite.
Bon à savoir : chaque 26 juillet, le pardon de Sainte Anne rassemble encore plusieurs milliers de fidèles, perpétuant une tradition séculaire.
C’est un lieu hyper-paisible, idéal pour une balade en famille où l’on peut laisser son enfant gambader 🙂
La tombe du petit mousse à Arzon, mémoire discrète
Sur la presqu’île de Rhuys, non loin du port du Crouesty à Arzon se trouve un lieu discret qui surprend le promeneur : la tombe du petit mousse. Cette modeste stèle rappelle le destin tragique d’un enfant embarqué comme mousse et mort noyé au 19e siècle.
Elle se cache à l’orée d’un chemin côtier, à l’abri d’un arbre, et attire la curiosité au vu de son emplacement incongru. Sa présence rappelle aussi la dureté du quotidien maritime à une époque où même les plus jeunes embarquaient pour de longs voyages en mer.
L’île de Berder et son passage submersible
À 15 kilomètres de Vannes, face à Larmor-Baden, l’île de Berder se rejoint à pied uniquement à marée basse grâce à son passage submersible. Son court circuit côtier permet d’admirer les parcs ostréicoles et les îles environnantes, avec des points de vue changeants au gré des marées. On y découvre aussi une chapelle en pierre, vestige d’un domaine qui connut son apogée au 19e siècle. Le site devrait être restauré à partir de 2026, avec l’espoir d’une ouverture au public.
L’île est aussi associée à l’école de voile Cataschool, toute proche : les stagiaires ont la chance de la rejoindre en zodiac pour y débuter leurs séances.
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